Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/150

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laient sur ses joues, des marguerites séparées du bouquet dans leur chute s’étaient arrêtées sur le bord de son chapeau et lui donnaient l’air d’un berger ; des chrysanthémum étaient restés sur ses larges épaules, des roses s’étaient fixées par leurs épines sur ses bras, dans ses favoris, derrière le collet de son habit ; c’était comme un buisson de fleurs, malheureusement de vieilles fleurs.

Honteux, furieux, il secoua tous ces bouquets, et, ne pouvant se montrer nulle part en cet état, il retourna chez lui, — où personne ne l’attendait !

C’était un dimanche : ce jour-là, il avait coutume d’aller dîner chez un de ses amis ; on était joyeux au logis, le maître ne devait pas rentrer de toute la soirée.

La cuisinière, qui était fort jolie, la cuisinière d’un vieux garçon est toujours jolie, devait aller au spectacle ; elle était belle et parée, et ne voyant pas revenir le domestique son confrère, qui devait lui donner le bras pour la conduire à la Gaîté, elle était montée