Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/154

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Mais, chemin faisant, il rencontre un ami.

On cause ; Joseph confesse que son maître l’a renvoyé ; l’ami s’étonne, il connaît une place vacante, on lui a demandé quelqu’un ; il propose d’entrer chez un marchand de vin pour causer de l’affaire plus à l’aise. Joseph accepte, on boit beaucoup.

D’autres personnes viennent chez le même marchand de vin.

Un plaisant désire la place de ces messieurs ; la plaisanterie est mal prise. Joseph est querelleur ; il menace, il fait valoir la canne. On méprise la canne ; la canne s’indigne, elle agit.

Injures, coups de pied, coups de poings, coups de canne ; les combattants se poursuivent dans la rue. La querelle s’échauffe à tel point qu’on sent le besoin d’un commissaire de police. On court chercher le commissaire.

Pendant ce temps, les deux champions se disputent la canne, l’un pour la garder, l’autre pour la reprendre, elle donne trop d’avantage à son ennemi.

Bref, dans la lutte, tous deux la tiennent de la main gauche.