Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/216

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Et le souvenir de Malvina le fit amèrement soupirer.

Marguerite ayant terminé ses recherches dans l’armoire, retourna dans la chambre de madame Blandais.

Madame Blandais était occupée à relever le feu ; Clarisse préparait une petite place sur la cheminée pour poser son frugal souper. La mère avait passé une robe de chambre de couleur sombre ; la jeune fille avait changé sa robe de mousseline contre un long peignoir de percaline bleue. Elle était charmante ainsi.

Tancrède la trouvait bien plus jolie dans ce négligé tout à fait en harmonie avec son costume à lui, qui n’était nullement cérémonieux.

— V’là du lait, mamzelle, dit Marguerite, et puis du pain.

— Ah ! c’est bien, mets ça là. En veux-tu, maman ?

— Non, vraiment, je ne bois de lait, à Paris, que lorsque j’y suis forcée. Quelle différence