Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/219

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— Oui, très-bien, seulement tu ne parles pas assez fort, dans l’autre salon on ne t’entendait pas.

— Ah ! tant pis pour ceux qui y étaient ! Je ne veux pas crier, moi ; et puis j’avais peur ; il y avait là des petites femmes très-méchantes ; l’une d’elles s’est moquée de mes souliers noirs, j’ai entendu ce qu’elle disait ; une autre a repris, pour m’excuser :

— Elle est depuis si peu de temps à Paris !

— Elle doit être bonne celle qui a dit cela.

— Le comte de D*** est un bien bel homme, dit madame Blandais.

— Oui, mais il ne me plaît pas, j’aime mieux M. de Lamartine. Oh ! quelle jolie figure !

Tancrède allait être jaloux quand elle ajouta :

— Ah ! mais il y avait là un beau jeune homme ; l’as-tu vu ?

— Non…

— Tu ne l’as pas vu ? il était bien remarquable cependant, car il avait son chapeau sur sa tête, ce qui m’a paru singulier.

— Tu es folle, ma fille, un jeune homme