Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/250

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si madame de D*** lui avait dit de l’y attendre ; et, pour mieux expliquer sa présence, il parla d’elle comme s’il la connaissait intimement.

Madame Blandais soutenait la conversation. Clarisse ne disait rien, elle écoutait parler Tancrède, sa voix lui plaisait tant ! son accent avait quelque chose de doux et de loyal qui la rassurait.

— Madame de D*** est une femme charmante ! disait madame Blandais ; si belle, si gracieuse !

— Elle est ravissante, reprenait Tancrède avec enthousiasme, pleine d’esprit, d’instruction ; c’est une personne très-distinguée.

Tout cela ne l’amusait à dire que parce qu’il n’en savait rien ; il n’avait jamais vu madame de D*** que le jour où il était allé en fraude chez elle ; il pouvait la trouver belle, puisqu’il l’avait vue, mais il ne pouvait louer son esprit qu’au hasard.

Il allait continuer et inventer encore d’autres qualités à madame de D***, lorsqu’il jeta les yeux sur Clarisse ; l’expression pénible de