Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/28

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Toutes ces choses tenant avec peine dans la salle à manger, le désordre était à son comble.

Tancrède croyait planer sur les débris du monde comme un autre Attila. Jamais il n’était venu dans une administration de ce genre, il s’imagina que tous ces meubles avaient été sauvés de quelque incendie la veille, et qu’ils étaient là déposés jusqu’à ce que leur propriétaire se fût trouvé une autre demeure.

Il regardait, escaladait une rangée de chaises, tournait un énorme canapé comme on tourne une montagne, rencontrait sur sa route beaucoup de choses, mais il ne voyait personne.

— Monsieur Poirceau ? demanda-t-il une seconde fois.

— Par ici, par ici ! cria une voix lointaine.

Tancrède ne voyait encore rien.

Il parvint jusqu’à la porte du salon.

Dans le salon — se pavanaient les meubles de la chambre à coucher, heureux de se sentir plus à l’aise.

Mais là on ne voyait encore personne.

Tancrède se dirigea vers la porte de la cham-