Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/32

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était si belle ! Ah ! tout le monde l’admirait ! et puis de l’esprit, du bon sens, raisonnable ! C’est une femme de mérite. Où est-elle maintenant ?

Tancrède répondit à toutes les questions que M. Poirceau lui adressa sur le compte de sa mère, et il se réjouissait de la bienveillance, de l’affection même que son nouveau protecteur lui témoignait.

— Cette belle Amélie ! elle ne se souvient pas de moi : n’importe ! je suis heureux de pouvoir lui être utile. Son fils n’est pas un inconnu pour moi. J’espère que nous nous entendrons. Mais je veux, avant tout, vous présenter à ma femme. Justement, ce soir, nous avons un petit bal : il lui faut des danseurs, et je ne saurais lui amener un plus beau cavalier !

Tancrède se confondit en politesses.

— C’est cela, continua M. Poirceau, venez d’abord ce soir, et demain nous parlerons affaires. J’ai ce qu’il vous faut. À ce soir ! si vous écrivez à votre mère, parlez-lui de son vieil adorateur Poirceau !