Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/69

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sorte de massue, des turquoises, de l’or, des ciselures merveilleuses ; et derrière tout cela, deux grands yeux noirs plus brillants que les pierreries.

La toile se leva ; le second acte commença, et l’homme — qui appartenait à cette canne s’avança pour regarder la scène.

— Pardon, monsieur, dit Tancrède à son voisin ; oserais-je vous demander le nom de ce monsieur qui porte de si longs cheveux ?

— C’est M. de Balzac.

— Lequel ? l’auteur de la Physiologie du Mariage ?

— L’auteur de la Peau de Chagrin, d’Eugénie Grandet, du Père Goriot.

— Ah ! Monsieur, je vous remercie mille fois.

Tancrède se mit de nouveau à lorgner M. de Balzac et sa canne.

Mais cette canne le préoccupait.

— Comment, se disait-il, un homme aussi spirituel a-t-il une si vilaine canne ? — Peut-être contient-elle un parapluie ; il y a un mystère là-dessous.