Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/90

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le sort veut que j’échoue où tout le monde réussit.

Tancrède prononça cet adieu d’un ton si parfaitement respectueux, que madame Montbert n’en sentit pas toute l’insolence ; elle prit cela pour un regret déchirant, et leva ses beaux yeux au ciel, en signe de sympathie. Ce ne fut que plus tard, par la suite — M. Dorimont ne demandant point à revenir — évitant de la regarder au spectacle et paraissant avoir renoncé à toute conclusion — qu’elle reconnut qu’il s’était moqué d’elle.

Elle s’en consola facilement. Il était bien beau, c’est dommage ! mais c’eût été trop difficile, pensa-t-elle — et elle l’oublia. Or, vous savez ce que ces âmes-là appellent oublier !