Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/97

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point ouverte ! Il était certain que M. de Balzac n’avait pu quitter la loge.

Et M. de Balzac tenait en main sa grosse canne…

Tancrède le voit, et voit cette canne…

— Cette canne pense-t-il. Si cette canne était comme l’anneau de Gigès, comme le rameau de Robert le Diable ! Si cette canne avait le don de rendre invisible !… C’est cela… oui, c’est cela… s’écrie alors Tancrède, hors de lui.

Et il sort de la salle en répétant comme un fou :

— Je le sais, je le sais ; je le disais bien, qu’il y avait un mystère ; je le connais, je n’en doute plus…

Il arrive dans le foyer où M. de Balzac se promenait avec M. ***.

Tancrède l’accoste hardiment.

— Qu’importe ce qu’il va dire de moi ? il me prendra pour un original, et il m’observera comme tel : les gens d’esprit sont accoutumés aux choses bizarres, il me comprendra.

— Pardon, monsieur, dit Tancrède en s’ef-