Page:Giraudoux - Simon le pathétique.djvu/51

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Il me tendit la main, machinalement, sourit de sentir ma main froide et morte, et me quitta. Je restai sur un banc du jardin, insoucieux du’ sort que me feraient les chiens danois si Pidée leur venait oudain que je n’étais pas, comme ils avaient paru le croire, le lieutenant de Moltke adolescent, ou Kleist enfin éveillé, ou la reine. Louise en travesti. Puis la nuit vint. La diligence jaune avec son postillon bleu arriva pour prendre les lettres de Bismarck. Elle s’éloigna dans le vallon, indiquant, au son de la trompe, A qu’elle était toujours là où l’on croyait le silence ’le plus profond. De grands oiseaux saxons, avant de se coucher au haut des sapins, vinrent regarder au-dessous, par crainte des dénicheurs. Une laitière demanda si Bismarck voulait du lait le lendemain. Puis je vis une fenêtre s’éclairer, et le profil de Bismarck se dessiner en noir sur les rideaux de mousseline, maigre, avec une cravate. Il donnait encore son ombre d’étudiant... Au bout de cinq minutes, à peine, ’il dormait, la lampe était éteinte... ’ C’est d’oxt’ord que le duc de Birngham, père d’un de mes amis, voulut me recommanda ’ der ai Jacques de Bolny, qui venait de perdre. son neveu et cherchait pour le remplacer un ’