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70 LE MOUVEMENT LITTÉRAIRE

but, et la pauvre petite Gisèle, la fille abandonnée de la chanteuse, épousera, malgré une douloureuse esca- pade due à une vocation héréditaire, celui qui l'aime, le jeune Vincent.

MAXIME FORMONT

La Louve.

M. Maxime Forment termine avec la Louche cette tri- logie romanesque où il voulut nous apporter les « reflets du passé italien ». Après la Princesse de Venise » et « la Florentine », c'est la Louve romaine, non pas celle de Romulus, mais celle que Dante a vue dans l'âpre forêt, la Louve maigre, celle qui s'accouple avec tous les monstres de l'Enfer, celle enfin de la Rome des Papes, celle d'Alexandre VI, de César Borgia, en qui se résume la renaissance italienne, sa force, sa grâce et aussi sa perfidie.

Beau sujet, dramatique à souhait, fécond en épisodes passionnés et sanglants ! M. Maxime Formont a retrouvé pour le traiter ces accents lyriques, cette cou- leur qui nous avaient intéressés dans ses précédents volumes. Son roman témoigne d'une très remarquable science historique et aussi d'une fort généreuse imagi- nation qui a mêlé le plus ingénieusement du monde la fiction à l'histoire.