qui s’inquiétaient de son incroyable dénuement dont il ne s’apercevait pas lui-même,
et enfin envers l’admirable femme qui lui
révéla, à la dernière heure, une haute morale et qui donna à sa fin une pureté, une
noblesse inattendues et des consolations indicibles. Chemin faisant, il fit des vers joyeux,
brillants, spirituels, tournés avec un art à la
fois savant et facile, et qui sont d’un poète.
C’en est assez, ce me semble, pour qu’on
rappelle en quelques pages la vie de ce Don
Quichotte de la poésie romantique qui fut
bon, dévoué, généreux, et qui n’eut que le
tort, peu commun, de voir des lis dans les
champs de luzerne.
Albert Glatigny fut nourri dans quelque demeure rustique du Calvados, à l’odeur du cidre, sous les jambons pendus à la poutre enfumée.