Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/311

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L’Angelus sonne, lent, austère ;
Lui, secouant son tibia,
Chante les Pompiers de Nanterre
Qu’il prend pour l’Ave Maria.

Singeant une attitude équestre
Sur l’épaule de Frétillon,
Il cherche à conduire l’orchestre
En agitant son goupillon,

« Le concile, c’est des bêtises,
Dit-il à Nérine. L’amour
Vaut mieux auprès des verts cytises
Où broute le bouc tout le jour.

Nérine, viens, ô ma folie !
Sois mon guide, sois mon flambeau !
Nous affranchirons l’Italie.
Je suis grêlé, mais je suis beau.

Vive Garibaldi ! je l’aime !
Noble cuir que mon poing tanna,
Je lui donnerai ce soir même
La revanche de Mentana !

Labre est un gâteux. Qu’on le mène
Bien vite au bain a quatre sous.
Quant aux miracles de Germaine…
Je t’en montrerai les dessous !