Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/414

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Épilogue. 355 Je pourrais être digne, inspirer a ma bonne, Vieille au tablier blanc, un respect sans égal, Oui, mais rimer des vers ainsi que Ratisbonne, C’est a vous faire fuir jusque* au Sénégal. Et puis je veux encor lire la Joie écrite Dans V univers, au mois enchanté des aveux. Je suis trop jeune pour devenir hypocrite, Je n’ai pas l’âge où l’on fait rougir ses cheveux. Je pourrais, â bourgeois ! gardant une attitude Noble, épouser ta fille et te rendre… Dandin, Et tu m’infligerais deux ans d’ingratitude, Comme Régnier dans les drames de Girardin, Et tu te draperais dans ton rôle sublime ! Non, non ! si je te fais cocu, tu le seras Suivant toutes les lois de l’ancien jeu, sans frime, Content, épanoui, grotesque, et tu riras ! Et ces chants cascadeurs et fous où je m* amuse Seront bientôt suivis d’autres, en vérité ! Le docteur Desfossez, en auscultant ma Muse, Est resté stupéfait de sa forte santé ! Donc, adieu les honneurs ! Je vais sous les charmilles Où résonnent, mêlés au chant des violons, Les propos amoureux et gais des belles filles Sans bonnet pour couvrir leurs cheveux noirs ou blonds !