Page:Glatigny - Le Compliment à Molière, 1872.djvu/18

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
14
LE COMPLIMENT

Quand nous avons voulu réunir en famille
Tous les comédiens épars, nous avons pris
Ton nom, comme celui qui par-dessus tous brille,
Ô Maître vénéré, des plus humbles compris !

Toi qui mourus pour nous, près de nous, ô Molière !
Nous ne te ferons pas de banal compliment :
Nous voulons, d’une voix émue et familière,
Te dire : Prends nos cœurs offerts spontanément.

Et nous serons heureux, pauvre groupe éphémère
Dont rien ne restera quand nous nous en irons,
Si nous sentons, changeant en miel l’absinthe amère,
Ta bénédiction descendre sur nos fronts.

Couronnement du buste.