Page:Glatigny - Le Fer rouge, 1870.djvu/60

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Ile charmante et douce, ô Jersey ! Qu’en dis-tu ?
Voilà vingt ans, ton port par les vagues battu,
Accueillait des proscrits qui t’arrivaient de France.
Leurs fronts plissés mais non courbés par la souffrance,
Convenaient aux soldats de notre liberté.
Ils ne t’abusaient pas. Leur fière pauvreté
Demandait au travail de payer ton asile.
À ces vaillants, la vie ardue et difficile,
La lutte sous le ciel et l’exemple donné !
Beaucoup sont morts avant, hélas ! Que n’ait sonné
L’heure de la justice au cadran redoutable.

Tels qu’un troupeau de bœufs ayant perdu l’étable,
Voici d’autres proscrits maintenant, mais ceux-là,