Page:Glinel - Alexandre Dumas et son œuvre, 1884.djvu/89

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 75 —

pas ; trois fois l’amorce seule brûla, et le fusil s’entêta à ne point partir. Alexandre pleura de véritables larmes. Un demi-pouce de terre entré dans le canon quand le pauvre garçon jetait son arme après le premier lièvre, et repoussé au fond de la culasse dans l’opération de la charge, avait fait rater trois fois le fusil.

L’occasion est chauve ; dix autres battues eurent lieu, pas un lièvre ne passa plus à la portée de Dumas.

Il se consola bien vite des railleries et des quolibets des chasseurs ; M. Deviolaine lui proposait de l’emmener le jeudi suivant à la chasse au sanglier. Sa joie fut même si grande qu’il s’oublia jusqu’à aller dans la cour de la ferme de Brassoire agacer un taureau, et que, sans son agilité et sans la présence d’esprit de Mme Moquet, il aurait pu payer bien cher son inconcevable imprudence.

Avec la chasse au sanglier, le second cercle de la vie de notre héros va tout naturellement commencer.