Si vous voulez, nous sortirons de la ville et vous verrez que je n’ai pas exagéré en disant que la situation de Kristiania est magnifique. Nous prendrons un tramway électrique qui, en une heure, nous conduira, par un chemin ravissant entre des villas fleuries et des fermes, à Holmenkollen, un sanatorium renommé. Il ne faut pas, sous cette désignation, se représenter une maison de malades ou de convalescents. Les sanatoria norvégiens sont de grands hôtels construits dans une situation dont les conditions d’hygiène sont particulièrement favorables, soit au bord de la mer sur une colline, soit plus haut au milieu des forêts de conifères. Les familles norvégiennes aisées y passent leurs vacances, les étrangers commencent à y affluer. Ces établissements sont, il est vrai, dirigés par des médecins ; quelques-uns sont réputés pour la guérison de certaines maladies, d’autres possèdent des sources minérales. Le sanatorium de Holmenkollen, ainsi que celui de Voksenkollen situé plus haut, ont été construits par le docteur Holm, dont j’aurai l’occasion de parler plus tard.
Ces hôtels, très vastes et confortables, do-
