Page:Gobineau - Nouvelles asiatiques, ill. de Becque, 1924.djvu/133

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— Tu n’as pas peur ? murmura le derviche.

— De rien au monde ! répartit Kassem. En vérité, la vie était de toutes les choses celle à laquelle il tenait le moins.

Le derviche se leva et marcha dans la grotte. Kassem le suivait. Ils s’enfoncèrent dans les profondeurs de la terre. Bientôt la clarté du jour les abandonna. Ils s’avancèrent dans le crépuscule, puis bientôt dans les ténèbres. Ils ne prononçaient un mot ni l’un ni l’autre. Au bout de quelque temps, Kassem sentit, sous ses mains portées en avant, la roche vive, et il s’aperçut que le derviche la tâtait