Aller au contenu

Page:Godefroy - Dictionnaire de l'ancienne langue française, 1883, T02, CASTE-DYA.djvu/156

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

142

CIT CIT CIV

Antisonus une fois li brisa sa citole dont il s’esbatait. (.1. DE Salisb., Policral., Ri- chel. 24287, f» M.) ciTOLEOR, - eetir, - eur, citouleor, cy- th., diit., citoUeor, s. ni., joueur de citole : Fere del citoleur balaieor de la maison. (Digestes, ms. Montp. H 47, f" 92^.) Un citonlere ch^nie. (Brux. Lat., Très., p. 213, var , Chabaille.) Voiz on son de cUolleors. (Macé de la Charité, Bibif. Richel. 401, f<>202.) Bon cUholeur. (ORESME.Efft., Ricliel. 204, L’euvre du cythokur. (Ib.) Bon chiloleur. (Id., ib., f° 9", éd. 1488.) — Fabricant de citoles, luthier : Citoleenrs. {Voc. des niest.,ap. Géraud, Pa- ns s. Phil. le Bel.) ciTOLER, - toUer,- tkoley, cijtliolcr, verbe. — Neutre, jouer de la citole : Si conmenz a citoler. {Rom. et past., Barlsch, 1, 27,23.) Taborent, dancent et citolenl. (.Renarl, 13534, Méon.) Si avîent bien a bacbeler Que il sache de vieler, De citoler et rie dancier. (fiosc, Richel. 13"3, f° 19^) Puis preat freleans et refreteles. Et cythole et trompe et chevrie. Et cijtholc et trompe et chevrie (Ib., r n:^) Et cilole et trompe et cherrie. (/*., 21870, Lantin de Damercy.) Que David sonnoil sa barpe on ciloUoit devant le rov Saul. (Oresme, Polit., 2« p., f» 102S éd. 1489.) Par cilholer l’en devient bon citboleur. (ID., Eth., Richel. 204, f 368^) — Act., exprime l’idée de favoriser, soutenir : S’antreraenl Diex ne les cilole, Lor ordre fanra pou a pou. {Requeste des frères meneurs, IGO, Jahinal.)

CITOUAL,-oo;, cyt., cint., skit., chitewal, citual, cilouaut, chitouac, citouar, citouart, cliit., cliitaou, cetoal, sedouarl, s. m., sorte d’épice, le zédoaire, graine aromatique qui ressemble au gingembre, mais qui est d’un goût moins acre et de meilleure odeur :

Mult fn biaos li vregiers et gente la praiele ; Mnll souef i lairoient radise et canele, Garingaus et encens, ckitoiiaus de TaJele. {Roum. d’.ilix., f» ,34". Michelant.)

Clos et giroffle et ciloual. {Perceial, ms. Montp. H 249, f» 170.^

Cilool. (Ib.. f° 173=.)

Cijloual, clous, anis, semence. (G. DE CoiNCi, Doul. de la mort, Richel. 23111, f° 301.)

Ciluaui, anis et canclle. (Rose, Val. Chr. 1838, i° 13) Citoml. (Vat. Chr. 1322, f 10, et ms. Corsini, f 10’)

Encens, gerofle et citoual. Et le canele et garingal. (Ren. de Beaujeu, Li Biaiis Descoiin., 4231, Ilippean.) Impr. atoml.

Jengiubres fort et ciliial. (RoB. DE Blois, Poés., Richel. 24301, f° 49G r°.) Cengibre fort et cintoual. (Id., ib., Ars. 3142, f 27’.) Qno girofles ne citunls. Mois miiguate ne garigans Ne puest rendre si grant odor. (Id.. (■*., Richel. 21301. p. 591^) Zeduarium, ciloual. (J. de Garl., Gloss., ms. Lille, ap. Scheler, Lex., p. 36.) Une livre de chilewal. (Vers 1268, Arch. prov. de Gand, Rupelm., n" 118.)

ot ens skitoual, canonele. drngie. 

(Poêl. fr. av. 1300, IV, 1367, Ars.) De toutes espices, fors de cilouaut e de sormontains. {Ens. p. apareil. viand., Ri- chel. 1. 7131, f» 99.)

Zodoara, cetoal. {Olla patella, p. 33, Scheler.)

Fleur de canelle,Ci(ouaM8,garingal. (1341, Ord., XII, 6o.) Les ans et le chitaou batuz ensemble et uses garisient de ytropisie. {Liv. de fisiq., ras. Turin, f" 4 r".) Sunt et aliae arbores, quorum radiées sunt zinziber, galanga et zedoaria, quae vuigariter cilouar appellalur. (Jacques de ViTRY, Hist. Hierosol., cb. lxxxv.)

C/ii(ouar;. gimsembre, canelle. {Coût, de Dieppe, t» 30 v°,’ Arch. S.-lnf.)

Des noix muscades, du chitouart. (1313, Lille, ap. LaFons, Gloss. ms., Bibl. Amiens.)

Ce mot était encore usité au xvii° s. : Citouarl ou zedoiiart. (1697, Etat de march.,n.p. Mantell., Mardi, [réq.. Il, 248.)

CITOUALET, - é, S. m., liqueiw mêlée de ciloual :

Tuit ansi lost sont cil aie. Cil qui boivent ciloitalé Com cil qui boevent la godale, Tuit en irommes en celé aie. (G. DE CoiNci. Mir., ms. Soiss., 1° 98’ el ms. Brux.. f 224.) Mes il ont bien .w. mes ou .x. De bons poissons fres et salez. Et boivent forz citoualez. (Id., Doul. de la mort, Richel. 23111, f 301.) crrouAUDÉ, s. m., liqueur mêlée de ci- loual : Et a boivre orent i! assez Si com bons vins et bons clarez More ferre et bon rosé Et piment et citouaudé. (D. Lavesse, Trubert, Richel. 2188, f° 48 r".) ciTOUR, cilyour, s. m., celui qui cite ; Cil qui seroit citaz doit venir ensenble nostre avoyé ver l’avoyé de l’iglesi dou ci- tour. (1319, Arch. Frib., A/f. eccl., n" 2.) Dou cilyour. (Ib.) ciTRAiRE, s. f., nom vulgaire de la mé- lisse : Mélisse qui est citraire ou jaunisse soit mise en vin pour destiller, de ce vin soit prinse une cueilleree a jeun. (Evon., Tré- sor, C. XI,.) . ciTRE, cythre, s. f., cithare : Terpander composa des chansons propres a jouer et chanter avec la citre (Du Pinet, Pline, VII, 37.) Aux cliautres, musiciens, joueurs de flustes et de cythres. (Amyot, Vies, Alex, le Grand.) . CITRE, s. m., espèce de citrouille : Semence de citre. (H. de .Mondevillk, Richel. 2030, f° 88.) Le citre est une autre espèce de citrouille qu’on esleve principalement pour la graine. (0. DE Seur., Th. d’agr., vi, 9, éd.l603.) CITRIX, voir Cestrin. . ciu, ciuv, cieu, ceu, ce, adj. el subst., aveugle : La feste saint Mathiu Dunt mult hume sunt ciu. Qu’il ne sevent guarder. (P. DE Thaos, Cumpoz, 2205. Mail.) Li sires enlumined les ceus. {Liv. des Ps., Cambridge, CXLV, 7, .Michel.) Li cieu e li clop dient : Nuls n’enterrad en lur maisun tant cum il ierent. {Les quat. liv. des Hois, p. 136, Ler. de Lincy.) Li uns est clerc veiaunz, et li antres dus. (Garn., rie de S. Thom.. Richel. 13313, f 13 V.) La fet Deus dus veer, surz oir, ranz parler. (Id., ib.. f" 81 v°.) Seint Estevres fu plaius de grant bonté, Emma tôt cels qui creivenl eu Dé, Feseit miracles o non de Demmaedé, As cuutrat et au ces a tôt dona sauté. (Ep. de SI Eslienne, st. 2". Steugel, Ausi/. und Abhandl., 1° Ut., p. 69.) Or me dirrez cum ciuv n borne. (Chardry, Pelit Plel, 909, Koch.) Impr., ciw. La feit les contraiz redrescer, Les surz oir, les muz parler, E ciuz veanz. (Vie de S. Thom. de Canterb., 1288, ap. Michel, D. de Norm., t. III.) Un trunc mué, et cim et snrt Qai ne veit ne qui rien ont. {ne S. George, Richel. 902, f 109 r°.) Il est clop et ma et ciu. (Ib., P 113 r».) Icist garist... les cieus et le^ lepreus. (Légende de Pilote, Richel. 19323, f 30 v°.) Taatost vint li cej: et lor prie C’aucuns des dons bien li feist, Que Dev en gloire les meist. Lors a Martins le chef drecé, Por preer saint Briz por le ce. (Pean GATiNCAn, Vie de S. Martin, p. 144, Bou- rassé) Les dus i fet tiiz clers veer. (Passion, ms. Florence, Laur. , conventi soppressi 99, F 92’=.) Loogius li du, quant out nafré Cel pendu de lance el coslé, Prist del sauc. a sez oils le mist ; A bon hure a son os le flst. Car ainz fut dus e ore veit. (Resurr. du Sauv., 143, Thoàt. fr. an m. â. , p. 14.) — Obscur : Dune sni mis eu un fried leu Mult teuebras e forment ceu. {S. Brandon, 13’J2. Michel.) . CIU, voir Cit. civARE (faire de), loc, se vanter : A que tu fais de civare de ton or 1 II n’en fault point tant parler. (1420 .rch. JJ 171, pièce 224.)