Aller au contenu

Page:Godefroy - Dictionnaire de l'ancienne langue française, 1883, T02, CASTE-DYA.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

30

CHA CHA CHA

CHACUEUR, voir Chavcheur.

CHACHEURE, voir Chasseure.

CHACHEVEL, kachevel, quaquevel, s. m., crâne :

Li kachevels al chair li esqùacha. (Rois, p. 16, Ler. de Lincy.)

Cunie ces vindrent la u li cors fudjeted, n’en truverent si le cliachevel nun, e poi des piez e des mains. {Ib., p. 379.) Lat. : nisi calvariatu .

Oste au premier nne conroie A l’evesqne que l’en le voie Du talon si qu’au quaquevel {Dial. de S. Grég., ms. Evrenx, (’ (’6.)

CHACHIXE, voir Cachine.

CHACHINNER, VOir CACHraEB.

CHACHOX, S. m. î

.V. sols de Jehan Hercent pour ce qu’il s’estoit opposé contre un sergent qui le «aigeoit pour chachon. (1398-1401, Arch. .■Ieuse, B 1044, f» S8.)

1. CHACiER, cacier, cachier, chaser, chasser, v. a., poursuite, rechercher, machiner :

Tant TOi de gent qui ma mort vont cachant. (Raimb., Ogier, 6i01, Barrois.) Et que Tons fianchies C’a droit et a raison la bataille cachies Encontre Manqnaré. (Chev. au cygne, 16’i, Uciff.) Je reirai qu’il avient a maint Qui honeur cace honeur ataint, El ki a pen bee a peu vient. (Blonde d’o/ford et Jehan de Dammarlin, I, Mi- chel.) Quant tu chasas onqiies mauvais cnging Au meillor home qui ainz beust de vin. (Gaydon, 3590, A. P.) Gnerpi sa roiz par qu’il sa vie Et son vivre de chascun jor Chaçoil a paiue et a labor. (Prol. d’une Hist. de Phil. Ang., 36, lîomania, VI, 497.) Que chacun ne puist chasser sa debte, ainsv comme bon luy semWeroit. (1323, Exli: de la Grande Chron. de Metz, Pr. de l’H. de Metz, iv, 3.) Ledit Hector cacha ledit Chantemele pour tuer. {Mém. de P. de Feniii, 1417, Soc. de l’H. de Fr.) — Arracher, faire sortir : Se aucun non se pooit rachater, lui cha- soicîit les .II. oillz, et lui lailloieul les maius et les piez. (Aimé, Ysl. de li Norm., viil, 2, ChampoUion.) Premerement lui fist cliacier l’oill droit. (ID., ib., viil, 3.) Les chasa de la misère et de la povreté par sa miséricorde. (Id., ib., viii, 16.)

— Conduire, mener :

Nul ne peut tenir bestes a l’argent eu sa maison, pour les cacher aux marests paistre. (Coul. de Biache, ix, Nouv. Coût, géu., I, 433=.)

— Infin. pris subst., poursuite :

Et cil les ont bien recoilliz, Anz es pointes des fers bruniz. Si durement qne U chaciers Remelsl de toz les chevaliers. (Bo., Troie. Ars. 331-1, P 131.) A Gadifier s’aresle Alisandrcs d’.Vliers Et bien x" Grijois dont remaint li caciers. (Roum. d’Alix., f 31», Michelant.)

2. CHACIER, chaisier, s. m., châssis :

Cis titres parole de la costume de vans, de cliaisiers, de corbelles. corbellons, es- crins, de cloies, de merrien, de forches et flaeaus. (E. BoiL., Liv. des ?««(., 2» p., xvii, rubr., Lespinasse et Bonnardot.) Tuit cil qui amainent a Paris vans, cha- ciers, corbeilles, corbeillons ou escreins pour vendre. (Id., ib-, 1.) Boites, panier et cloies a batrelainne sunt de la coutume des Tuans, des chaciers et des corbeillons desus diz. (In., ib., 7.)

CHAciEUSEMENT, adv., comme un chassieux :

Lipide, chacieusement. (Gloss. lat.-fr., Ricbel. 1. 7679, f» 213 r», et Voc. lat.-tr., 1487.)

cuAciEusETÉ, ckassieuseté, cassieuseté, s. f., défaut du chassieux :

Cliacieuseté, lippitudo. {Gloss. gall.-lat., Richel. 1. 7684.)

Pour la grande cassieu[s]etéde leursyeulx. (FossETiER, Chron. Marg., ms. Brux. lOolO, f" 182 r».)

Cela reprime les fluxions, distillations, et chassieusetez des yeux. (Du Pixet, Pline. xxviii, 4.)

cHAciPoiER, voir Chacipolier.

CHACiPOL, chassipol, chacepol, s. m., sergent chargé de lever les impôts :

Quod ia villa Bisyaci nullum debemus babere chacepol, nisi tantum pra;positum. [Ch. de 1232, ap. Duc, Cacepollus.) Mandons et comandons expressément a nôtres châtelain, chacipouz et subgiez de Chalomont... (1333, Arcb. P 1391, cote S38.) Comme le dit Guillaume feust lors chace- pol et sur lé gouvernement de la juridiction de la cbastelleuie de Toussey. (1383, Arch. JJ 127, pièce 133.)

CHACIPOLERIE, chass., S. f., droit payé au seigneur par les sujets pour avoir la permission, en temps dp guerre, de se retirer avec leurs familles et leurs effets dans le château. (Roquef.)

Feodum de chassipolerie de Donipmartin (1274, Beaujeu-en-Sis, Prob. Hist. Bressensis, p. 32, ap. Duc, Chacipolus.)

CHACIPOLIER, chacipoier, s. m., comme chacipol :

Ge Peronet chacipoiez lav eu ariere de Lent, faiz asavoir... (1271, ’Arch. P 1366, pièce 1313.)

CHACLE, s. f., presse :

Ne le di pour nnle losanges, Mes pour raconter le miracle, Par les rues ot si graut chacle Pour les anges veoir monter Que c’est merveilles a conter. {Fauvel, Richel. 146, P 3"^>

CHAÇ.oisoN, chassoison, chacheison, caseizon, s. f., venaison, chasse :

Les Mongols vivent de chars et de lait, et de chaçoisons. {Liv. de Marc Pal, lxviii, Pautbier.j

Et chevauche l’en par .vi. journées par beaulx cliasteaulx et par belles villes ou il a de vivres grant planté et venoissons, i et chassoisons assey. {Ib., cliv.)

Il ont chaçoison et oiselez assey. {Ib.,’ Lxxiil.) ’ ;

Il y a chaçoison et ozeloison assey de’ toutes manières. {Ib., cx.)

Et manjuera des carz de les chacheison^ qu’il prennent. {Ib., lxx. Roux.)

Et hi a caceisonz et veneiçonz asez de toutes manières. {Ib., cxxxv.)

CHACUSE, s. f. ?

Touz autres droiz, toutes autres servi- tûtes, toutes justises altes et besses, toutes amandes grosses et petites, tailles, prises, aydes, corvées, censés, rentes, exactions ordenaires et extraordenaires et toutes autres chacuses que nous, en non que des- sus, aviens, pouhiens et doiviens avoir de- vant la confection de ces présentes laltres, pouhons et devons avoir es diz leux de Gy, de Bucey. (1348, Aff ranch, de Gy, Arch. com. de Gy.}

CHAD.iXE, voir Chevetaigne.

CH.D.L, voir Chatel.

CHADEL, cael, kael, s. m., chef, capitaine :

Chays la fist (la ville) et si antre chadel. (Les Loh.. ms. Monlp., P 148.) C’est lor esforz, c’est lor chastiax. C’est lor apoi, c’est lor chadtax. C’est lor adox, c’est lor fiance Ço est lote lor atendance ’ Qu’il ne foot riens se par lui non. (.Bex., Troie, 1090b, Joly.) Un seneschal, un desleié Li a reis Lotrocus baillié, Prince del tut maistre e chadel. (Id., D. de Norm., I, 697, Michel.) Kar jeo me vaut bien, oianz tuz. Qui j’ierc a dreit prince e chadel. (iD., ib., II, -2536.) Les antres en virent aler E lor enseigne e lor chadel. (Id., ;*., Il, 5484.) Alisandres chevauche, qu’en est chadiaus et gais. (G<>s(e dWlUv., Richel. -24365. f 16 v».) Jamais creslien ne kerrai. Se n’en ai lelrcs et seel, Ja ne m’en tenront por kael. (De Theophil., Richel. 375, f 310’., Seguor, jo vos comanc, cascnus soit obéis . dant Pieron l’ermite qu’en ert caiaux et guis. (Les Chelifs, Richel. 12358, f 61’.) Li citiens et li habitant de Jlascondoyveiit segre le roy tant solement avoy chadel a leur despens tant loynt que il puysseul relorner le soir a leur ostel. (1317, Privil. de Mâcon, Arch. muu. .Mâcon.)

CHADELER, cadeler, quadeler, chaeler, chaieler, chaieller, caieler, chaaler, chaudeler, chapdeler, chaplelcr, chasdeler, v. a , conduire, mener, commander, diriger, gouverner :

>e Oliviers, qui les allres cadclet! (Roi., 936, .Mûllcr. Ki guierat mes boz a tel poésie. Quant cil est morz ki tuz jurz nus cadclet .? {Ib., 2926.’ El Hugues et Henris lor droit signer caieleiU. (Mainel, p. 13, G. Paris.)

Begons sa genl fait a droit deviser, Delez un val conduire et chadeler. (Garin le loh., i° chans., ix, P. Paris.)