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Page:Godefroy - Dictionnaire de l'ancienne langue française, 1883, T02, CASTE-DYA.djvu/50

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36 CHA CHA CHA

cHAmAb, ihayral, ailj.. de chaire, de chaise :

Et sa chaycs et son sus?iii chai/ral 1p mil- loiir. (1317, Pr. de l’H. de Mrtz.’m. 279.)

CHAIRAULT, VOir CHARAIT 3.

CHAIRE, adj., placé dans une chaire, un trône :

De gueules au roi chaire et sceptre d’or- (Les coustnmes des chevaliers de la Table Ronde, Mém. de la Soc. arch. d’E.-cl-L., 1873.)

ciiAiRiER, S. m., majordome, intendant, promicondus, selon FouUon (ii, 3) :

En cel ain monsangueur Jobans de Wallenroide. evesque de Lie.;e. fut priies a mananier aile vilhs d’.Mken. aile maison de sou chairier. (J. de Stavelot, Chron., p. 167, Borgnet.)

CH.AiRorsE, s. f., charrue :

Li iloivenl prrster deu? foiz l’au leur bues et leur chairoiises. (1243, Corvées, etc., Arch. P 1377.1

CH.URPAiGNE, cherpigiiie, s. f., manne en osier :

Lequel dit joyaut et la dite joyaude estoienl fais de cherpignies bien sublillement. (J. AuBRiox, Jonrn., U97, Larchey.)

Il s’en fuit tant qu’il cheut ou dit puis et pour le ravoir Clément innistre de l’oslel priut une courbille ou chnirpaigne et peschoit le dit poullet. (Phil. de Vigneolles, 1498, ap. Laborde, Emaux.)

Wall., lorr., cherpaine, sorte de grande manne ; anc. wall., charpine; rouchi, champagne, sorte de panier ovale, avec des ouvertures sur les eûtes pour servir d’anses. Cf. CHERPrXGNIEE et Chierpaix

CHAIRTERIER, VOIT CHABTERIER 1.

CHAiSEL, S. m., juge ?

En tel manière que li diz maires ue puisse ne ne doie lever ou dt-mauder amande, panre home ou femme aecondampner lour ne lour chose seuz lou jugemaut des nnef bourjois juriez et seuz lou jnsemant de trois chaisels de Monlbeliart (1314. Ch. de l’offlc. de Besanç., Arch. .Montbcliarf.)

CHAISIER, voir Cuacier.

. CHAISIERE, S. f., châssis :

Costume de vans, de c/m/siercs, corbeilles, cloiers et cloies. (E. Boil., Lie. des mest., 2’ p., XVII, rubr., var., Lespinasse et Bonuardot.) Cf. Chacier.

. CHAISIERE, - sere, chessiere, s. f., banc contenant plusieurs sièges :

Pour refaire le sele, le portière et le chessiere. (1309 Beven. des terres de l’Artois, Arch. KK 394, f° 19.)

U’uue scelle a chevaucher, d’un gorrel ou chessiere comment que ce soit meui’, de chascuue pièce une obole, et se c’est a iimrchans. pour la douzaine, .i den (1423, Tarif du pont de 7’Aeiiiie.s, ap. Beauville, Rer. de pièces sur la Pic, I, 135. )

l’ne chaiserc contenant tr.iis sièges pour II- prestre, diacre et soubdiacre. (1456, P)OC. verb. de visite du prieuré de Corbeil, ap. Mannier, Commanderies, p. S4.)

CHAISNES, voir Chanes. . cHAisoN, s. m., chaire, siège : Geste choses furent ordenees pour les de- sus dis frères en le chapitle gênerai célébré pour leur eu e chaison de saint Pieire Con- cavie en la cité de Ast. {Begle del hospit., Richel. 1978, f» 13 r°.) . CHAisox, voir Choison.

CHAissE, voir Chasse.

CHAisTROX, voir Chastron.

CH.AiTAViTÉ, voir Chaitiveté.

CHAITE, voir CUEOITE.

CHAiTEiL, voir Chatel.

CHAITIF, cheitif, chaetif, chatif, chattif, chetif, caitif. kaitif, catif, quetif, ketif, choitif, chaistif, chastif, chestif, - yf, chytif, cheptif, adj. et s., captif, prisonnier, esclave :

Eq ma cart ad une cnilive franche. KRoL, 3978, JUiller.)

Lon^emeot foi entr’eas chaitis. (Bes., D. de Horm., Il, 10572. Michel.) Nos hora ne voelt estre chailis. (.Briil, ms. Munich, oit, Vollm.) Menrnm les end corne chaitis. Et pais sis metnm en servage. (//’., 160G.) Prenent les proies, mains hom en fu chalis. (fl. de Cambrai, Richel. 2493, P 18 v».) Dame, ci soi voslre cailis : Par vos serai u mors u vis. (Parlon., U8o, Crapelet.) Qnand il savoit k’iert mis en vente AocoQS lielîs, tantost livroit Le pris, et lors le delivroit. Olir. de S. Eloi, p. 23, Peigné.) Poor rakater aacnn cailif Q’en prison ierent cncor vif. (MocsK., Ckron.. 3264, Reiff.)

Relieve les chaitis et les beseignos. (Li Amitiez de Ami et Amile, Nouv. fr^ du xili° s., p. 41.) (’il qui sont dignes d’estre pugni doute tu qu’il ne soient chalisf (BoECE, Ke Consol., ms. Berne 363, f 47 v».)

Des cheitis que il avoit emprisonnez. Chron. de S. -Den., ms. Ste-Gen., f» 33) P. Paris : chetifs.

La rendeucion des chetielx. (1381, Arch. S. 4263, pièce 26.) lUec furent vingt cinq mille femmes chelices et prisonnières. (Boccace, .Vo6/. math., V, 7, f» 118 v°, éd. 1313.) N’avez vous point honte que vous voyez vos dieux prins et cheUfzl (Le prem. vol. des grans dec. de TH. Liv., l46S éd. 1530.)

— Par extens., pauvre, faible, inûrnte, malheureux :

Trait ses chevels, si se olaimct cailire. (Roi., 2596, Moller.)

Dit l’uns al altre : Cailif .’ qoe devendrora ? (/*., 2698.) Et dist Bernars : Maleuroas, chailis .’ A toi goe tient de la nef d’or tenir? (Gurtn le Loh-, 2° chans., xxii, t. II, p. 17, P. Paris.) Moult se clanierenl maleurous chailis. (Ib., 3’ chans., , l. [1, p. 254.) .^pres venoit Sébile, qi siet sor la samhne ; A Helissant consoille, la chailire tolne. (J. Bon., Sax., Lx, Michel.)

Je chatis sui consumez en dolor. (Diafoj. B. Ambr., ms. Epinal.)

La ehatirc n’en pot donc rendre. (.M.iRiE, Dit d’Ysopel, it, Roq.)

Iceste arme chailire, lasse. (Gerv., Besl., Brit. Mns. add. 28260, f 91"^.)

Las I cailis, dist il, qne ferons, Qaant nos avons Flore perdo ? (Flnire et Blance/lor, Append., 18S, dn Méril.) ... Chaetif malenré. (Fierabras, Val. Chr. 1616. f" 21 r".) Ki est to, las, kailiuf, dolent. (Fregus, p. 82, Michel.) Por cel dolent chijlif prisnn. iltnr.. Grossf.tete, ap. Coinci. ilir. de A’.-C, ms. Drus., f» 230=.) ?îas n’est chetis s’il nel cnide estre. (Rose, Richel. 1373. f° 43) De telle amour dont il se claimment En la fin lais, chastis. dolans. (»., Vat. Chr. 1838. f» 40^i Pour moi lais, delireos, chastis. (Ib., f» 74’.; Pas ke cheiliffs me estael Pins cheilifs ne estuet Parler quinl l’a sorpris, Ja merci n’en avéra, rs’e aveir ne se saura ; Kar il ne l’ad apris. (Les Proverbes del Vilain, ap. Ler. de Lincy. Prov.)

Chati, malauré, dolent. (Vie Ste Cather., ms. Tours 897, f» 1 r».)

Mult es chattis. {Ib., f" 13 v».)

Tu n’es k’uns ketis bediaus. [Serm, lal.- fr.,ms. de Salis, f» 64 r.)

Si ferat mescreire les chaislifs. (La Resiirr. du Saut:, Th. fr. an m. à., p. 18.)

El ung aaltre est adez et en tout tamps calii. (II. Capel, 3376, A. P.) Celles qui renoncent au service d’amour sont toujours malheureuses et cheplives. (.Martial, Arrest. amor., p. 241, ap. Ste- Pal.)

Qui nous faict estre tous cheliz. (Farce d’ung ramon., Anc. Th. fr., II, 193.)

— Il se dit aussi de celui qui est privé de qualités morales, et équivaut à misérable, mauvais, méchant, méprisable :

En celle tour lassas a .xiui. raarcis Des plus grans crestyeus, de tous les plus hardis. Il y est Godefrois qui tant est poeslis ; Ses frères BauJnins n’y est mie falis. Et ly roys Grascyens qui est nos anemis. Et Ricarl de Caumont qui n’est mie liailis. (Chcv. au cijgne, 19310, Reiff.) Oriolans li dit : Amis, Malgré losengier chailis. Estes vos or de moi saisis. (0B10L.4NS, Chax!., ap. P. Paris, Romancero, p. 44.) On dira que je suis .t. drois qnetis mescant. (B. de Seb., ni, 609, Bocca.) Cornent s’ose vanter ainsi ung tel quelis ? (II. Capel, 21.S7, A. P.) — Bertran, ce dist la dame, vous estes moult joli; ; Estes vous chevalers devenus pois mardi ? — IVennil, ce dist Bertran, mais aias l’an acompli Chevalier devendrai, g’i ai m’entente mis ; Car qui hante les bons a honnor vient tous dis, El qui les ehclis suit, tout adez est chelis. (Cuv., du Giiesclm, 801, Charrière.)