Page:Godwin - Les Aventures de Caleb Williams, I (trad. Garnier).djvu/12

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sa liberté civile, et cette critique est d’autant plus piquante, qu’elle est mise en action, et que de simples faits exposés avec candeur y tiennent lieu de raisonnemens ; mais cet objet n’est qu’accessoire, et l’auteur de Caleb s’était proposé, dans son ouvrage, un but d’une bien plus haute importance.

La passion qu’il a voulu peindre, et dont il a développé avec une si effrayante vérité les terribles effets et les vastes conséquences, n’avait encore fait la matière d’aucun ouvrage d’imagination, et cependant c’est peut-être, de toutes les passions humaines, celle qui, dans nos modernes sociétés, exerce l’influence la plus continue et la plus univer-