Page:Godwin - Les Aventures de Caleb Williams, I (trad. Garnier).djvu/123

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bler mon repos, et quelles qu’en puissent être les conséquences, c’est à lui que nous en aurons l’obligation ».

La mort de M. Clare enleva la personne qui pouvait modérer le plus efficacement l’animosité des deux rivaux, et détruisit la grande barrière qui arrêtait les excès de M. Tyrrel. L’ascendant moral de cet illustre voisin avait toujours tenu le tyran rustique sous un joug involontaire : et malgré la férocité habituelle de son caractère, il n’avait pas paru, avant ces derniers instans, porter de la haine à M. Clare. Dans le peu de temps qui s’était écoulé depuis l’époque où ce grand homme avait fixé sa résidence dans le canton, jusques à l’arrivée de M. Falkland du continent, la conduite de M. Tyrrel semblait même avoir gagné quelque chose en mieux. Car, tel était l’avantage des heureuses manières de Clare, qu’il se conciliait ceux-mêmes qu’il corrigeait, et que ceux dont les actions étaient les plus gênées,