Page:Godwin - Les Aventures de Caleb Williams, I (trad. Garnier).djvu/157

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voyant qu’il fallait passer devant lui, il s’imagina qu’il y aurait de la faiblesse et une sorte d’abandon de son devoir de ne pas lui manifester ses sentimens dans cette circonstance.

« M. Tyrrel, lui dit-il sans autre préambule, j’ai eu le malheur d’apprendre quelque chose qui me fait vraiment bien de la peine ».

— « Cela se peut bien, monsieur ; mais qu’est-ce que cela me fait, s’il vous plaît ? »

— « Beaucoup, monsieur. Il s’agit d’un de vos fermiers, du malheureux Hawkins. Si votre intendant a agi sans votre autorisation, je crois qu’il est à propos de vous informer de ce qu’il a fait ; et s’il a été autorisé par vous, je vous engage de tout mon cœur à réfléchir un peu plus aux suites de cette affaire »

— « M. Falkand, vous feriez tout aussi bien de vous occuper de vos propres affaires, et de me laisser faire les