Page:Godwin - Les Aventures de Caleb Williams, I (trad. Garnier).djvu/159

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prit M. Falkland, sans s’occuper de répondre à ces derniers mots, « qu’il y a une distinction de rangs dans la société. Je crois que cette distinction est une très-bonne chose, et qu’elle est indispensable pour maintenir la paix dans la société ; mais quelque nécessaire qu’elle soit, nous ne pouvons nier qu’il en résulte pour les ordres inférieurs un lourd fardeau à supporter. N’est-il pas bien pénible de songer qu’un homme est appelé par sa naissance à jouir de toutes les aisances et de toutes les superfluités, tandis qu’un autre, sans avoir le moins du monde démérité, n’aura pour son lot que travail et que privations, et cependant que c’est une chose indispensable ? Nous qui sommes les riches, M. Tyrrel, c’est à nous à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour adoucir le joug de la portion pauvre et malheureuse. Nous ne devons pas user sans pitié et