Page:Godwin - Les Aventures de Caleb Williams, I (trad. Garnier).djvu/184

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 166 )

foule autour d’elle. « Ah ! elle est perdue ! elle est au milieu des flammes ! sauvez-la, sauvez-la, ma fille ! » et elle remplissait l’air de ses cris aigus et douloureux. Elle retourne vers la maison ; les gens qui étaient auprès d’elle tâchent de l’arrêter; mais elle se débarrasse d’eux en un moment, elle entre dans l’allée, jette un coup-d’œil sur l’horrible amas de ruines, et court se plonger dans l’escalier embrasé. M. Falkland la voit, la suit et la retient par le bras : c’était madame Jakeman. « Arrêtez ! » cria-t-il, d’une voix à-la-fois imposante et secourable. « Restez-là, je vais la chercher y la sauver : » Madame Jakeman obéit. Il charge ceux qui étaient présens de la retenir, et s’informe où était la chambre d’Émilie. Madame Jakeman avait été voir une sœur qui demeurait dans ce village, et elle avait amené Émilie avec elle. M. Falkland monte dans la maison voisine, et entre par une fenêtre du toit, dans la maison où est