Page:Godwin - Les Aventures de Caleb Williams, I (trad. Garnier).djvu/73

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ter ses louanges. « Que de dignité, que d’affabilité dans toutes ses manières ! quelle attention continuelle pour les autres ! quelle délicatesse de sentimens et de langage ! Savant sans ostentation, poli sans fadeur, gracieux sans afféterie ! Comme il est occupé sans cesse à prendre garde que sa supériorité en fortune et en talens ne pèse sur les autres ! On n’en est que mieux disposé à la reconnaître, mais de manière à y applaudir, bien loin d’y porter envie ». Il n’est pas besoin de remarquer ici que cette révolution qui s’était faite dans les idées de cette société est une des conséquences les plus ordinaires de la nature des choses. Les essais les plus grossiers, les premières ébauches de l’art excitent d’abord l’admiration, jusqu’à ce qu’on vous présente un travail mieux fini et alors nous nous étonnons nous-mêmes de la facilité avec laquelle nous nous étions laissés charmer. M. Tyrrel se fi-