Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/98

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des autres est trompée… Je ne m’attendais pas à recevoir de vous un coup aussi cruel. J’ai fait mon devoir envers vous et mon enfant, et si je n’en trouve le doux prix dans une réciprocité d’affection de votre part, j’ai du moins la triste consolation de savoir que je méritai un sort moins rigoureux. Un poids énorme accable mon âme… Je sens mon cœur défaillir, et sans ce tendre enfant, que je presse contre mon sein, je cesserais de prendre soin d’une vie dépouillée maintenant de tous les charmes qui l’embellissaient.

» Lorsque je consentis à partager votre existence, je suivis la seule impulsion de mon cœur… J’eusse aimé à partager avec vous une honnête médiocrité ; mais j’entrevois avec effroi la mer ora-