Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/111

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le plaisir et l’activité ! Ils veulent t’entraîner dans le monde, t’arracher à cette solitude, où se figent et l’esprit et les sucs qui servent à l’alimenter.

Cesse donc de te jouer de cette tristesse qui, comme un vautour, dévore ta vie. En si mauvaise compagnie que tu sois, tu pourras sentir que tu es homme avec les hommes ; cependant on ne songe pas pour cela à t’encanailler. Je ne suis pas moi-même un des premiers ; mais si tu veux, uni à moi, diriger tes pas dans la vie, je m’accommoderai volontiers de t’appartenir sur-le-champ. Je me fais ton compagnon, ou, si cela t’arrange mieux, ton serviteur et ton esclave.

FAUST.

Et quelle obligation devrais-je remplir en retour ?

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Tu auras le tems de t’occuper de cela.