Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/168

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un semblable trésor : et heureux celui qui a la bonne fortune de l’emmener chez soi comme épouse.

(Faust regarde toujours dans le miroir. Méphistophélès, s’étendant dans le fauteuil, et jouant avec l’éventail, continue de parler.)

Me voilà assis comme un roi sur son trône : je tiens le sceptre, il ne me manque plus que la couronne.


LES ANIMAUX, qui jusque-là avaient exécuté mille mouvements bizarres, apportent, avec de grands cris, une couronne à Méphistophélès.

Daigne la prendre, mon maître,
En voici tout les éclats,
Avec du sang tu pourras
La raccommoder peut-être.

(Ils courent gauchement avec la couronne et la brisent en deux morceaux avec lesquels ils dansent en rond.)

C’est fort bien : recommençons !
Car nous parlons, nous voyons,
Nous écoutons et rimons.