Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/236

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le monstre sans but et sans repos..... qui comme un torrent, mugissant de rochers en rochers, aspire avec fureur à l’abîme ?... Mais elle, innocente, simple, une petite cabane, un petit champ des Alpes, et elle aurait passé toute sa vie dans ce petit monde, au milieu d’occupations domestiques. Tandis que moi, haï de Dieu, je n’ai point fait assez de saisir ses appuis pour les mettre en ruines, il faut que j’engloutisse toute la paix de son ame ! Enfer ! il te fallait cette victime ! Hâte-toi, démon, abrège-moi le tems de l’angoisse ! que ce qui doit arriver arrive à l’instant ! Fais dérouler sur moi sa destinée, et qu’elle tombe avec moi dans l’abîme.

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Comme, cela bouillonne ! comme cela brûle !... Viens et console-la, pauvre fou ! Où une faible tête ne voit pas d’issue, elle se figure voir la fin : Vive celui qui demeure