Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/251

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
MARGUERITE.

Ce n’est pas beau.

LISETTE.

Le rattrappât-elle encore, cela ne ferait rien ! Les garçons lui arracheront sa couronne, et nous répandrons devant sa porte de la Paille hachée.

MARGUERITE, retournant à la maison.

Comment pouvais-je donc médire si hardiment, quand une pauvre jeune fille avait le malheur de faillir ? Comment se faisait-il que, pour les péchés des autres, ma langue ne trouvât pas de termes assez forts ? Si noir que cela me parût, et je le noircissais encore. Cela ne l’était jamais assez pour moi, et je faisais le signe de la croix, et je le faisais aussi grand que possible ; et je suis maintenant le péché même ! Cependant... tout m’y entraîna ; Dieu ! il était si beau ! hélas ! il était si aimable !