Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/253

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Une affreuse douleur :
Si je suis seule une heure,
Je pleure, pleure, pleure,
Et je sens se briser mon cœur.

Les deux vases de ma fenêtre,
Je les arrosai de mes pleurs,
Et puis, voyant le jour renaître,
Je t’apportai ces fleurs.

Du matin la lueur brillante
Perçait à peine au sein des nuits,
Lorsque sortant de ma couche brûlante,
Je vins te confier mon trouble et mes ennuis.
Le sort cruel me décourage ;
Ah ! prends pitié de mon malheur :
Incline, ô mère de douleur,
Vers moi ton gracieux visage !