Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/261

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VALENTIN.

Je meurs ! c’est bientôt dit, et plus tôt fait encore. Femmes, pourquoi restez-vous là à hurler et à crier ? venez ici, et écoutez-moi !

(Tous l’entourent.)

Vois-tu bien, ma petite Marguerite ? Tu es bien jeune, mais tu n’as point encore l’habitude, et tu conduis mal tes affaires : je te le dis en confidence : tu es déjà une catin, sois-le donc convenablement.

MARGUERITE.

Mon frère ! Dieu ! que me dis-tu là ?

VALENTIN.

Ne plaisante pas avec Dieu notre Seigneur. Ce qui est fait est fait, et ce qui en doit résulter résultera. Tu as commencé par te livrer en cachette à un homme, il va bientôt en venir d’autres, et, quand tu seras à une douzaine, tu seras à toute la ville. Lorsque la honte naquit, on l’ap-