Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/271

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L’accord plaintif de leurs voix :
Mais sont-ils seuls dans ces bois ?
Non ; grands os, longues échines,
Salamandres flamboyans,
Et tortueuses racines,
Parmi ces rocs, les ruines,
Glissent comme des serpens.
Ces nœuds de bois qui s’enlacent,
Comme un polype aux cent bras,
Partout arrêtent mes pas.

Des souris courent et passent,
Ayant soin de se cacher,
Dans la mousse du rocher.
Là, des mouches fugitives
Nous précèdent par milliers,
Et d’étincelles si vives
Illuminent les sentiers.

Mais quels menaçans passages
Dis-moi donc si nous restons,
Ou bien si nous avançons :
Là, de perfides branchages,
Égratignent nos visages,
Là, ce follet incertain
Nous détourne du chemin.