Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/89

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que les hommes déprécient ce qu’ils ne peuvent comprendre, à ce que le bon et le beau, qui souvent leur sont nuisibles, les fassent murmurer ; mais faut-il que le chien grogne à leur exemple ?.... Hélas ! je sens déjà qu’avec la meilleure volonté, la satisfaction ne peut plus jaillir de mon cœur. Mais pourquoi le fleuve doit-il si tôt tarir, et nous replonger dans notre soif éternelle ? J’en ai trop fait l’expérience ! Cette misère va cependant se terminer bientôt ; nous apprenons à estimer ce qui s’élève au-dessus des choses de la terre, nous aspirons à une révélation, qui nulle part ne brille d’un éclat plus pur et plus beau que dans le Nouveau-Testament. J’ai envie d’ouvrir le texte, et me livrant une fois à des sentimens sincères, de traduire le saint original dans la langue allemande qui m’est si chère.

(Il ouvre un volume et s’apprête.)

Il est écrit : Au commencement était la