Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/321

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DU PALAIS.

Salles magnifiquement éclairées.

L’EMPEREUR et LES PRINCES. (Toute la cour •

est en mouvement.) 

UN CHAMBELLAN, à MëphislOpIli’lès.

Vous nous devez encore la scène de magie. A l’ouvrage ! le maître s’impatiente.

LE MARÉCHAL.

Notre auguste souverain en demandait des nouvelles \tout à l’heure. Allons ! ne tardez pas, au mépris de Sa Majesté.

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Mais c’est pour cette affaire que mon compagnon est parti. 11 sait bien comment s’y prendre, et il travaille dans le silence de la retraite. Il lui faut une"application extraordinaire, car celui qui veut attirer à Jui le trésor, la beauté, a besoin de l’art suprême^ la magie des sages.

LE MARÉCHAL.

Quels que soient les artifices que vous employiez, c’est égal : l’empereur veut que tout soit prêt. •

UNE BLONDE, Ù Mfpl

Un mot, monsieur ! Vous voyez que j’ai le visage assez clair ; mais, durant le fâcheux été, il n’en est pas ainsi. Alors paraissent mille taches rougeàtres, qui, à mon vif regret, couvrent ma blanche peau. Un remède !

MÉPHISTOPHÉLÈS.

C’est dommage qu’un si brillant bijou soit marqueté au mois de mai, comme vos fourrures de chat-tigre. Prenez du frai de grenouilles, des langues de crapauds, distillez, rectifiez soigneusement le tout, à la pleine lune, et, quand cela diminuera, appliquez-le