Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/383

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

encore ! Comme je m’épanouis de joie, pénétré par le beau, le vrai ! Tout est sorti de l’eau ; l’eau maintient toute chose. Océan, exerce en notre faveur ton éternelle activité ! Si tu n’envoyais les nuages, si tu n’épanchais les ruisseaux abondants, si tu ne promenais ça et là les rivières, si tu ne faisais couler les fleuves à pleins bords, que seraient les montagnes, les plaines et le monde ï C’est toi qui entretiens la fraîcheur de la vie.

Écho. (Chœur général de tous les groupes.)

C’est de toi que découle la fraîcheur de la vie.

NÉRÉE.

Ils se retirent, balancés sur les ondes ; leurs regards ne rencontrent plus le mien ; développée en cercles étendus, pour se produire avec un air de fête, se replie la troupe innombrable ; mais la conque triomphale de Galatée, je la vois, je la vois encore : elle resplendit comme une étoile parmi la foule. L’objet chéri brille à travers la presse. Si loin qu’il.soit, il rayonne clair et lumineux, toujours proche, toujours présent.

HOMUNCULUS.

Dans l’humide charmant, tout ce qu’ici j’éclaire est d’une ravissante beauté.

ProtÉe.

Dans l’humide vital ta lanterne .commence à luire avec des sons magnifiques.

NÉRÉE.

Quel nouveau mystère, au milieu des groupes.’vient se révéler à nos yeux ? Qu’est-ce qui flamboie autour de la conque, autour des pieds de Galatée t Cela flambe tour à tour avec force, avec grâce, avec douceur, comme agité par les pulsations de l’amour.

THALÈS.

C’est Homunculus, séduit par Protée !… Ce sont les symptômes du désir impérieux. Je pressens les gémissements d’une secousse douloureuse ; il se brisera contre le trône éblouissant. Voyez ! il s’embrase, il jette des éclairs et déjà s’écoule.

LKS SIRÈNES.

Quelle merveilleuse flamme nous illumine les flots, qui se