Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/440

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sa force. Là-bas, un peu à droite, l’acharnement ’des nôtres a déjà troublé leurs combinaisons.

Faust, indiquant k centre.

Que cet homme obéisse donc aussi à tes ordres.

HABEBALD, s’avança)lt.

Au courage héroïque des troupes impériales doit s’unir la soif du butin. Soit donc proposé pour but à tout le monde la riche tente de l’anti-César. Il ne s’étalera pas longtemps sur son trône : je me place à la tête de la phalange.

Eilebeute’, vivandière, se joignant à Habebald,

Bien que je ne sois pas sa femme, il est toujours mon plus cher favori. C’est pour nous que cette vendange est mûre ! La femme est furieuse quand elle prend ; elle est sans pitié quand elle pille. A la victoire donc ! et tout est permis. (Ils s’éloignent tous deux.)

LE GÉNÉRAL EN CHEF.

Leur droite s’élance avec vigueur sur notre gauche, comme on pouvait le prévoir. On résistera corps à corps à leur furieuse tentative pour enlever l’étroit passage du détilé. Faust, indiquant la gauche.

Eh bien, sire, je te prie de remarquer encore celui-ci. Ce n’est pas un mal que les forts se renforcent.

Haltefest, s’avançant.

Sois sans crainte pour l’aile gauche. Où je suis, la possession est assurée. Le vieux s’y maintiendra. Point de foudre qui brise ce que je tiens. (Il s’en va.)

MÉphistophÉlÈs, descendant de la montagne.

Voyez maintenant comme, dans le fond, des gens armés sortent en foule de chaque roche dentelée, pour fermer les étroits sentiers ; avec le casque et la cuirasse, les glaives et les boucliers, ils forment, sur nos derrières, une muraille, attendant le signal de l’attaque. (Bas aux initiés.) D’où vient cela, ne le demandez pas. Certes, je n’ai pas perdu mon temps ; j’ai vidé, aux

1. Celle qui court au butin.