Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/466

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MINUIT.

QUATRE FEMMES, vêtues de gris, s’avancent.

PREMIÈRE FEMME.

Je m’appelle l’Indigence.

DEUXIÈME FEMME.

Je m’appelle la Dette.

TROISIÈME FEMME.

Je m’appelle le Souci.

QUATRIÈME FEMME.

Je m’appelle la Misère.

A TROIS.

La porte est fermée, nous ne pouvons entrer. C’est la demeure d’un riche ; nous ne voulons pas y entrer.

L’indigence. Là, je deviens une ombre.

LA DETIE.

Lk, je deviens néant.

LA MISÈRE.

On y détourne de moi le visage avec dégoût.

LE SOUCI.

Vous, mes sœurs, vous ne pouvez pas et n’osez pas entrer : le Souci se glisse par le trou de la serrure. (Le Souci disparaît.)’

L’indigence. 

Vous, lugubres sœurs, éloignez-vous d’ici.

LA DETTE.

De tout près je chemine à ton côté.

LA MISÈRE.

De tout près la misère t’accompagne et marche sur tes talons.