Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome X.djvu/386

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tout cela, nous trouvâmes d’utiles secours dans l’Histoire naturelle de Bohême par Dlaks.

M. d’Eschewege arrive du Brésil. Il nous montre des pierreries, des métaux et des roches. Le duc fait une emplette considérable. A cette occasion, on me remet la collection de pierres précieuses qu’on avait achetée de la succession Bruckmann. Ce fut pour moi une occupation très-intéressante, de passer en revue une collection formée par un amateur passionné, un connaisseur habile et sûr pour son temps ; d’y intercaler les acquisitions plus récentes et de donner à l’ensemble un agréable coup d’œil. Une cinquantaine de cristaux-diamants bruts, remarquables chacun à part, et plus encore dans leur enchaînement, aujourd’hui décrits et classés d’après leur formation par M. Soret, me donnèrent une idée toute nouvelle de ce remarquable et suprême produit de la nature. M. d’Eschewege nous fit voir ensuite des roches brésiliennes, qui nous prouvèrent de nouveau que les roches du nouveau monde sont parfaitement pareilles dans leur forme primitive à celles de l’ancien : ce que les observations, soit manuscrites soit imprimées, de ce savant nous avaient déjà fait connaître.

Je rédigeai une esquisse pour la culture des plantes dans le grand-duché de Weimar. Une pièce de bois de hêtre m’offrit un remarquable phénomène pathologique. C’était un tronçon refendu, détaché d’une tige, sur lequel il se découvrit que, bien des années auparavant, on avait entaillé dans l’écorce une croix régulière, qui, cicatrisée et recouverte, enfermée dans la tige, reproduisait dans la fente sa forme et son empreinte.

Mes rapports avec Ernest Metzer me donnèrent une nouvelle ardeur studieuse. Je me fis une idée claire du genre Junciis, qu’il avait exactement déterminé et décrit, et sur lequel je consultai encore l’ouvrage de Host : Gramma austriaea.

Je dois enfin mentionner avec reconnaissance un gigantesque cactus melocactus, que M. Andreae m’envoya de Francfort.

Pour l’histoire naturelle en général, il parut plusieurs ouvrages remarquables. La grande carte d’histoire naturelle de Wilbrand et Ritgen, en rapport avec l’élément de l’eau et la hauteur des montagnes, exposait la manière dont l’organisation se présente partout. Le.mérite en fut aussitôt reconnu ; ce beau