Page:Goethe - Hermann et Dorothée, 1886, trad. Boré.djvu/48

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je n’aie point à te réprimander ; mais garde-toi de m’amener, pour bru, une fille de village, une vachère ! J’ai longtemps vécu ; je sais me bien comporter avec tout le monde ; je sais traiter les dames et les messieurs, de manière qu’ils s’en aillent satisfaits de moi ; je flatte agréablement l’étranger. Mais il me faut, en retour, une jeune bru dont les prévenances et les gentillesses adoucissent enfin les nombreuses fatigues que j’ai endurées ; il faut qu’elle me joue aussi du clavecin ; il faut que, le dimanche, la meilleure société de la ville aime à se réunir chez moi, comme dans la maison de notre voisin, le négociant. »

Hermann, ayant pressé le loquet tout doucement, quitta la salle.