Page:Goethe - Werther, 1845, trad. Leroux.djvu/109

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ils rendent leurs enfants semblables à eux-mêmes, et…. Adieu, Wilhelm ; je ne veux pas radoter davantage là-dessus.




1er Juillet.

Tout ce que Charlotte doit être pour un malade, je le sens à mon pauvre cœur, bien plus souffrant que tel qui languit malade dans un lit. Elle va passer quelques jours à la ville, chez une excellente femme qui, d’après l’aveu des médecins, approche de sa fin et, dans ses derniers moments, veut avoir Charlotte auprès d’elle.

J’allai, la semaine dernière, visiter avec elle le pasteur de Saint-**, petit village situé dans les montagnes, à une lieue d’ici. Nous arrivâmes sur les quatre heures. Elle avait amené sa sœur cadette. Lorsque nous entrâmes dans la cour du presbytère, ombragée par deux gros noyers, nous vîmes le bon vieillard assis sur un banc, à la porte de la maison. Dès qu’il aperçut Charlotte, il sembla reprendre une vie nouvelle ; il oublia son bâton noueux, et se hasarda à venir au-devant d’elle. Elle courut