Page:Gogol - Le Revizor 1922.djvu/204

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10,6 LE MARIAGE

Jevakine. — De coq?

Kotchkariof. — Naturellement... vous en avez une mine !

Jevakine. — Pardon, pardon... que signifie une patte de coq?

Kotchkariof. — C'est simple... une patte de coq.

Jevakine. — Il me semble, cependant, que vous touchez là à ma personne...

Kotchkariof. — Je vous dis ce que je pense, car je vous sais un être raisonnable... je ne parlerais pas ainsi à quiconque... Je vous marierai, si vous y tenez, mais à une autre.

Jevakine. — Je vous demande pardon, mais je n'en veux pas d'autre... Veuillez me marier à celle-là.

Kotchkariof. — Soit, j'arrangerai tout, mais à une condition : ne vous mêlez de rien et ne vous montrez même pas à la jeune fille... je m'occuperai de tout.

Jevakine. — Je ne comprends pas comment vous pouvez agir sans moi? Il faut tout de même que je me montre !

Kotchkariof. — Absolument inutile. Retournez chez vous et attendez : ce soir même, tout sera accompli...

Jevakine (se frottant les mains). — Oh ! excellent, merveilleux ! Mais... ne faudrait-il pas lui donner mes papiers, mes certificats de service... Ma fiancée voudra peut-être les connaître... Je cours les chercher.

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