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LES
MÉMOIRES D’UN FOU.
3 octobre.
Aujourd’hui, il est arrivé un événement extraordinaire. Je me suis levé ce matin assez tard, et quand Mavra[1] m’apporta mes bottes propres, je lui ai demandé :
— Quelle heure est-il ? —
Elle m’a répondu qu’il était plus de dix heures, et je me suis mis à m’habiller. Il faut convenir que je n’avais pas la moindre envie d’aller au département[2], car je savais d’avance quelle désagréable figure me ferait mon chef de bureau. Il y a déjà longtemps qu’il me dit :
— Quel désordre as-tu donc dans la tête, mon frère[3] ? Souvent tu te jettes à droite et à gauche