est effacé, et à la place en surcharge, est écrit en mort.
Il y a de ces tragiques ratures dans les destinées.
17 avril. — Singulière vie que la nôtre, partagée entre les élégances du passé et les horreurs de notre temps. Nous voilà à étudier un accouchement césarien, en revenant de pousser aux Commissaires-priseurs, des dessins de Gravelot.
25 avril. — Chez Magny. Veyne nous dit Gavarni très frappé de son état de maladie… Il craint chez lui certains désordres pulmonaires. Il croit l’avoir décidé à partir pour Pierrefonds et à aller passer l’hiver à Nice. Il doit le mener jeudi chez Trousseau.
27 avril. — Nous dînons chez Gautier… Il se trouve là, un ancien, romantique, qui, au temps jadis, fit un voyage en Allemagne avec Sainte-Beuve, et qui nous raconte la façon dont il voyageait, en bon petit bourgeois à la Bouffé, avec un tas d’étiquettes sur toutes ses affaires dans sa malle, des étiquettes comme : chemises plus fines que les autres, bas à ménager.
Jeudi 28. — Un long moment, nous regardons, à travers la clôture de planches, la démolition de la maison de Gavarni, son pauvre atelier éventré…
Gavarni s’est campé dans la petite maison à côté, en un pauvre intérieur, dans l’arrière-boutique d’un épicier de banlieue, où un teinturier occupe le devant.