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instar, et après avoir murmuré : « Oui, un paysage, une anecdote, une pensée… ça fait un ensemble amusant ! » il ajoutait : « Et moi-même, je suis tenté d’en commencer un. »

Dimanche 8 janvier. — La causerie du Grenier est aujourd’hui sur le Supplément littéraire du Figaro, tripoté par Bonnetain et Gustave Geffroy. On parle de cet Almanach de Bottin, où passent les deux critiques fraîchement décorés, Brunetière et Lemaître. Il est question de l’amusant « Dialogue des Vivants » entre Sarah Bernhardt et Renan, du distingué morceau sur le monde, par Hervieu, du philosophique morceau de Geffroy, intitulé : les Deux Calendriers, etc., etc.

Et l’on se demande l’effet produit dans les hautes et sages régions littéraires, par ce démasquement inattendu dans le Figaro d’une petite levée de plumes, railleuses, blagueuses, batailleuses.

Lundi 9 janvier. — Toute la journée, je la passe à voir planter une quarantaine de pivoines, qu’Hayashi m’a envoyées du Japon, et qu’il m’a fait dire être les espèces les plus remarquables et les plus rares.

Mardi 10 janvier. — Dans la préface de son nouveau roman, Maupassant attaquant l’écriture artiste,