Page:Goncourt - Journal, t7, 1894.djvu/249

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tingué. Quant au septième tableau, c’est incontestablement d’un comique, canaille, dangereux, mais c’est enlever un morceau important de la biographie de Germinie, puis c’était pour moi un tableau comique, placé avec intention entre deux tableaux dramatiques. Enfin soit, il est permis, n’est-ce pas, à tout auteur amoureux de son art, d’espérer que ses pièces seront jouées après sa mort, telles qu’elles ont été écrites, telles qu’elles ont été imprimées. Et j’ai consenti à la suppression.

Porel me quitte, en allant à la sortie de chez moi, aux Variétés pour engager Réjane.

Forte émotion, et brisement de l’être. Et cependant il faut aller, ce soir, à un dîner privé chez Frantz Jourdain. À ce dîner, se trouve Périvier, du Figaro, que je n’avais jamais vu, et qui conte cette curieuse anecdote, sur l’entrée d’Ignotus au Figaro.

Alors secrétaire, et dépouilleur du courrier de Villemessant, Périvier reçoit, un matin, un article, auquel était jointe une lettre très mal rédigée, et le voilà jetant l’article et la lettre au feu.

Par un hasard, le feu s’était éteint, et l’article et la lettre n’étaient point brûlés le soir, quand Périvier se déshabille pour se coucher. Un remords de conscience le prend. Il retire l’article de la cheminée, le lit, le trouve très bien, va réveiller Villemessant, chez lequel il demeurait. — Il faut dire, pour le bonheur de l’auteur de l’article, que dans le moment Saint-Genest absent manquait à la rédaction, et que l’article était un article politique sur un de Broglie